Retour sur l’Atelier d’Eco-construction Torchis

Samedi 03 octobre, la pluie nous laisse un peu de répit pour pouvoir poser le torchis à Ons-en-Bray. C’est l’association Terre-Tous qui nous accueille, nouvellement crée dans ce village, et qui projette de créer un Tiers-lieu avec production vivrière, pour alimenter en partie un bistrot/restaurant sur place et combler ce manque dans le village, avec des temps d’échange de savoirs et de pratiques…

Une dépendance doit être remise sur pied, un charpentier (qui est venu prêté main forte sur la journée) a refait l’ossature, avec les bois qui ont pu être récupérés et de nouveaux en complément. Les lattes ont été clouées en avance, reste à poser le torchis.

Johan Degrave, artisan spécialisé dans l’Eco-construction et la rénovation de l’ancien encadre et forme la bonne équipe de 15 personnes pour ce chantier.

Le torchis peut se préparer soi-même avec la terre argileuse de son terrain (s’il y en a, en pays de Bray elle ne manque pas), et il peut aussi être restauré, en le remouillant et le remalaxant. Il est toutefois très exigeant en temps et en main d’oeuvre. Aujourd’hui nous posons donc du torchis neuf, produit et offert gracieusement par la briqueterie Dewulf.

Tout le monde se sert en torchis et fait des galettes à poser les plus enroulées possible autour des lattes. On monte ainsi chaque panneau en chargeant convenablement en torchis, pour qu’il y en ait suffisamment de l’autre côté. Il s’agit également de mettre la bonne épaisseur dès le départ (car tout rajout ultérieur ne tiendrait pas bien). S’il y en a trop, on griffe horizontalement avec les doigts pour retirer de la matière.

Réhumidifier le torchis s’il est trop sec.

Il faut laisser environ deux centimètres d’épaisseur entre le colombage et la surface du torchis côté extérieur, car une enduit à la chaux viendra ensuite le recouvrir.

2e phase

Une fois le verso réalisé, il faut passer au recto. Si la charge en torchis est bonne, il suffit de lisser ce qui dépasse (à la main ou avec une latte de bois), à ras du colombage en épaisseur (car il n’y aura pas d’enduit côté intérieur). Recharger en torchis le cas échéant s’il y a des trous.

Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des petits trous… un bâton adapté planté à 45° permet de faire des trous d’accroche pour le futur enduit.

Et voilà ! Il reste à laisser sécher plusieurs mois avant de poser l’enduit.

Merci à tous les participants et aux hôtes pour l’ambiance conviviale et l’accueil, et à Johan Degrave pour sa pédagogie.

Cet atelier a également été possible grâce au soutien de l’ADEME, de la Région Hauts-de-France, du Conseil Départemental de l’Oise, et la fourniture gracieuse de matériel par la briqueterie Dewulf.